Communiqué de presse : les catas, ça suffit !

Depuis des années le CEFV milite pour des transports ferroviaires pratiques, fiables et accessibles.

Pour cela, il faut un réseau ferré en bon état… mais aussi des trains en nombre, et des cars en correspondances pour « le dernier kilomètre ».

Malgré ses nombreuses promesses, la Région PACA poursuit sa politique du « tout routier », à côté d’une voie ferrée qui se vide, et en parallèle des bouchons qui ne manquent pas de se former à l’appel de la neige et ou des vacances.

Depuis le 9 janvier, les horaires sont modifiés entre Gap et Briançon sous couvert de travaux liés aux inondations du 1er décembre 2023.

Chacun sait que rien ne se fera avant la fin de l’hiver et pourtant c’est dès à présent que des cars se « substituent » aux trains entre Gap et Briançon.

Encore plus incroyable et inacceptable, les cars roulent de Gap à Briançon les samedis et dimanches, le TER de Marseille est terminus Gap, comme si en période hivernale il n’y avait déjà pas assez de pagaille sur les routes, et comme si les travaux avaient lieu le weekend…Et cerise sur le gâteau, le TER Marseille Gap est réduit à sa plus simple expression, un XTER de 150 places, affiché complet, pour être sûr que personne ne le prendra, et s’assurer qu’un seul car suffira pour le transfert.

Les horaires proposés sont quasi incompréhensibles pour l’usager tant il y a d’exceptions. Planifier son voyage devient un exercice à plusieurs inconnues qui nécessite des compétences en probabilités et beaucoup de patience et de constance.

Cette situation ne fait qu’aggraver celle que nous vivons depuis plus de 6 mois, avec un train de nuit devenu champion de la défaillance moins de 50% des trains arrivent à l’heure à Briançon. Défaillance organisée, avant tout par l’Etat qui « ouvre » des lignes de nuit à matériel constant. Déshabiller Pierre pour habiller Paul, qui a vu la mystification du Paris Nice dépossédant les Hautes-Alpes 8 mois de l’année ? Depuis 4 ans, l’Etat renâcle à signer le bon de commande de nouvelles voitures-lits, nécessaires à la bonne tenue des engagements de renaissance des trains de nuit, pris par le président un 14 juillet. Il leur faudra entre 6 et 8 ans pour sortir des usines, tant la liste d’attente est longue pour ces matériels spécifiques. La pénurie organisée ôte le caractère « train d’équilibre du territoire » qui par définition devrait être une priorité pour la mobilité de ceux qui sont loin de tout.

Faut-il rappeler que le Briançonnais ne bénéficie plus de l’échappatoire par le TGV Milan Paris depuis l’éboulement en Savoie l’été dernier ? La Région PACA refuse tout rétablissement de la navette vers Oulx sous prétexte de migrants.

Le collectif demande un rendez vous au sous préfet chargé des dégâts liés aux intempéries, ainsi qu’au préfet des Hautes Alpes qui ne fait que s’aggraver tous prétextes confondus. Le collectif se réserve le droit d’appeler à manifester devant les préfectures et sous préfectures du département pour faire entendre nos voix (voies).

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Le pdf de ce communiqué se trouve ici.