Notre collectif de 17 organisations d’usagers de la région qui a appelé dans un voeu à un changement de la politique ferroviaire de l’équipe dirigeante, à l’occasion de l’assemblée plénière régionale qui va voter la feuille de route mobilités 2035 ces jeudi et vendredi déclinant le plan ferroviaire annoncé à 5,7 milliards, et en l’absence de tout CPER Mobilités qui était pourtant un objectif attendu pour la présentation de cette feuille de route, attend des précisions :
- sur le montant final du budget consacré au ferroviaire et son infrastructure dans la cadre du CPER, suite aux discussions avec l’État,
- si le CPER n’est pas signé, la Région ne peut se priver des cofinancements nécessaires de l’État pour ses infrastructures régionales. Aussi quelles que soient les modalités de cofinancement adoptés, traitement au cas par cas ou autre, sur l’avenir de la politique ferroviaire de la région, quel budget, quelle répartition, quels engagements sur l’amélioration du service TER apporté aux voyageurs et sur la modernisation de l’infrastructure ?
- sur le budget ridicule de 25 millions par an jusqu’en 2035 pour l’infrastructure, aménagements planifiés de plusieurs ateliers de maintenance et des deux liaisons par bus BHNS compris. Ce chiffre non annoncé mais issu des « 2,7 milliards dédiés à l’infrastructure » proclamés en octobre dernier qui comportent en fait une dépense obligatoire, à laquelle chaque région doit faire face, le droit de péage, environ 200 millions €/an, donc x12 = 2,4 milliards. Un budget dédié à l’infrastructure qui s’écroule donc à 300 millions d’euros pour 12 ans. Il s’agit là d’une manipulation grotesque à l’encontre des lecteurs de la presse régionale.
Les usagers sont stupéfaits de ce qui va en découler : - des fermetures de lignes en série,
- aucune modernisation du réseau TER classé UIC 7 à 9 (« petites lignes ») et proche de la coupure (80% des voies de montagne),
- aucune réouverture : Rive droite du Rhône, Thiers – Boën, Evian les Bains – Saint Gingolph, Volvic – Le Mont-Dore, etc.
Enfin, nous jugeons l’annonce d’une progression de 30% du service TER en 2035 dans le cadre du « choc d’offre » qui va en fait s’opérer sur les trajets en bus, complètement insuffisante au vu de la demande des citoyens et de l’offre calamiteuse actuelle, fin 2023.
Nous souhaitons pour les usagers de nos territoires un budget en cohérence avec leurs attentes et attendons avec impatience les réponses apportées par le Président du Conseil Régional jeudi 14/12 et vendredi 15/12 en séance plénière, réponses auxquelles nous réagirons lors d’une conférence de presse en visio à son issue,
Les signataires.
Pour la liste de tous les signataires, ainsi que le communiqué en format pdf, voir ici.