Ligne Grenoble-Gap : 1000 voyageurs par jour

Communiqué – mardi 18 septembre

Les services de l’État ne s’en cachent pas : la question de la fréquentation est au cœur des choix financiers qui vont être opérés. Pourtant, des données tronquées voire carrément farfelues continuent de circuler. Le Collectif de l’étoile de Veynes fait le point dans le dossier à retrouver ici.

Alors que la ministre des Transports est attendue ce samedi dans les Hautes-Alpes, les chiffres de fréquentation les plus farfelus circulent à propos de la ligne Grenoble-Gap. Dans sa lettre de soutien à la ligne et à l’étoile, adressée au Collectif la semaine dernière, le député Joël Giraud cite ainsi le chiffre de 90 voyageurs par jour. Il est vrai que dans les réunions institutionnelles, la SNCF continue de communiquer des données amputées (voir dossier). La réalité est pourtant toute autre : un millier de voyageurs par jour emprunte cette ligne en moyenne, d’après deux études concordantes menées par la SNCF en 2016. Parmi ceux-ci, c’est sans doute plus de 300 personnes qui empruntent le tronçon le plus menacé en cas d’absence d’investissement de l’État, situé entre Clelles (Isère) et Lus-la-Croix-Haute (Drôme), et qui fait le lien entre les deux régions PACA et AuRA.

Quelques kilomètres seulement à financer

La Région PACA a de longue date inscrit dans son « contrat de plan État-Région » les 15 millions d’euros nécessaires à la régénération de la voie sur son territoire. Par ailleurs, la Région AuRA a fait comprendre que, grâce aux financements de ses partenaires du Département de l’Isère et de la Métropole Grenoble-Alpes, elle assurerait sans doute les travaux jusqu’en gare de Clelles. Restent les 24 kilomètres de voie qui assurent le lien entre les deux territoires, dont une partie a été refaite à neuf en 2014 et 2015. Le montant des travaux nécessaires sur cette portion d’ici à 2025 s’élève à quelque 16 millions, soit une infime portion de la somme globale nécessaire pour l’ensemble de la ligne, estimée à plus de 60 millions d’euros. Ces données devraient encourager l’État, garant de la cohésion des territoires, à investir pour assurer la pérennisation et le développement de l’étoile ferroviaire de Veynes.