Ligne Grenoble-Gap : les PLOUCS se rebiffent

L’heure tourne : en l’absence de décision claire de l’État d’ici samedi, l’assemblée générale du Collectif lancera une action d’ampleur dans les semaines à venir. Pour clarifier les débats, nous publions ce jour une brève histoire de la ligne en deux actes, quatre mensonges et cinq boniments. La leçon est claire : depuis plus d’un an, l’État fait semblant de chercher des données techniques qu’il connaît parfaitement. Maintenant, ça suffit !

Rendez vous à l’assemblée générale le 5 octobre à partir de 10h à Veynes, Salle des arcades, route de Glaise.

Comme réponse au mouvement des Gilets jaunes, le président de la République se pose en défenseur des « petites collectivités ». Mais en dépit des effets de manche, les habitant-e-s de la France rurale ne semblent être pour lui que des PLOUCS, c’est à dire des populations locales obligées d’utiliser les cars. La semaine passée, les dernières et retentissantes promesses du secrétaire d’État aux Transports concernant la ligne Grenoble-Gap ont fait « pschit » : les quelques millions nécessaires pour éviter la fermeture de la voie en décembre 2020 ne sont toujours pas débloqués. Et dans le même temps, l’État annonce fièrement son intention de débloquer 170 millions d’euros pour la RD1075 parallèle à la voie ferrée !

Quatre mensonges et cinq boniments

Depuis une semaine, les porte-voix de l’État jouent une musique désormais connue : l’État veut financer, mais SNCF Réseau refuse d’obéir. Les services préfectoraux ont indiqué la semaine passée au Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes qu’ils avaient demandé d’énièmes précisions techniques à SNCF Réseau avant d’agir. D’après la préfecture, ces données doivent arriver cette semaine. En fait, depuis plus d’un an, la stratégie de l’État n’a pas changé : il joue la montre en faisant semblant de chercher des données techniques qu’il connaît parfaitement. La brève histoire de la ligne en deux actes, quatre mensonges et cinq boniments publiée ce jour par le Collectif établit que par trois fois déjà, le Gouvernement a annoncé l’imminence de rapports techniques et d’études qui permettraient de lancer les travaux urgents. On les attend toujours. L’horloge tourne, et cette quatrième tergiversation est celle de trop.

Jean-Baptiste Djebbari invité

Ce samedi à 10h, à Veynes (salle des Arcades – route de Glaise), le Collectif tient son assemblée générale. Il y a invité le secrétaire d’État aux Transports pour qu’il annonce son arbitrage. En l’absence d’une décision claire et tranchée favorable à la poursuite des circulations ferroviaires, l’assemblée générale organisera une action d’ampleur dans les semaines qui viennent.

Programme :

  • 9h45 : accueil (café et distribution des documents)
  • 10h15 : introduction
  • 10h30 : présentation du contexte après le dernier COPIL
  • 10h45 : prise de parole du représentant de l’État
  • 11h : débat et lancement d’une ou des actions en cas d’absence de décision en faveur des travaux urgents
  • 12h30 : repas partagé

Premiers présents :

Jean-Marie Bernard (président de la Communauté de communes Buëch-Devoluy et du Département des Hautes-Alpes), Joël Giraud (député des Hautes-Alpes), Guillaume Gontard (sénateur de l’Isère), Alain Matheron (président de la Communauté de communes du Diois, Patricia Mohret-Richaud (sénatrice des Hautes-Alpes), Yann Mongaburu (Grenoble Alpes Metropole), René Moreau (maire de Veynes). —