La situation de l’étoile aujourd’hui
Infrastructures
Les différentes branches de l’étoile ont bénéficié de travaux au cours des dernières années. La ligne Grenoble-Gap a réouvert l’intégralité de son parcours le 11 décembre 2022, après plus de deux années de fermeture.
Ces travaux dits d’urgence, de ~30M€ pour Grenoble-Veynes, et de ~55M€ pour Briançon-Valence, ont permis d’éviter in extremis des fermetures de ligne, mais ne permettent pas de lever les ralentissements : les temps de parcours restent très dégradés (+30mn sur Grenoble-Gap)
Aujourd’hui, des travaux de pérennisation sont en cours d’étude (estimés à ~330M€ pour l’ensemble des branches de l’étoile lors du comité de pilotage de la ligne en 2019). Sans ces financements, les branches risquent de fermer — au moins partiellement. Par exemple, Grenoble – Gap serait concerné par un risque de fermeture à partir de 2027 en absence de nouveaux travaux.
Equipements
Sur le tronçon Grenoble-Gap, les usagères et usagers subissent régulièrement, depuis la réouverture de décembre 2022, retards et suppressions (de rames et parfois du train entier). Les équipements roulants, peu entretenus, tombent régulièrement (si ce n’est quotidiennement) en panne.
Sur l’ensemble des branches de l’étoile, les heures d’ouverture des guichets en gare se réduisent — parfois drastiquement.
Correspondances
Les correspondances, sur les nouvelles grilles horaires sont quasi-inexistantes. Faire Grenoble-Die ou Grenoble-Briançon avec correspondance à Veynes est une épreuve de patience. A 10 minutes près, les trains ne se croisent pas.
Tarification
L’étoile est actuellement frappée par une politique tarifaire fortement régressive caractérisée par :
– en PACA, des tarifs de bus régionaux systématiquement plus bas pour les mêmes trajets, parfois aux mêmes horaires, et depuis janvier 2023 l’abandon de la réduction Zou 50/75% remplacée par une réduction de 30% seulement, et la suppression des réductions nationales (cartes Avantage).
– la persistance d’une frontière tarifaire entre les deux régions, qui complexifie l’utilisation des réductions pour des trajets effectués par des TER de part et d’autre
Pour toutes ces raisons, à l’heure où l’urgence climatique exige une politique massive de report des déplacements sur le rail, prendre le train pour se déplacer dans les Alpes du Sud devient de plus en plus un acte militant.