La semaine passée, la Région AuRA et l’État ont affirmé être prêts à financer les travaux urgents, et les cheminots affirment qu’il est encore temps de les faire. Pour qu’enfin ces promesses se transforment en actes, le Collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes appelle au rassemblement devant la préfecture de Gap* jeudi 26 septembre à 15h, à l’heure où se tiendra un comité de pilotage.
Communiqué – mardi 24 septembre 2019
En rendant publiques il y a deux semaines les données techniques de la ligne Grenoble-Gap qui montrent que le montant des travaux urgents à réunir est dérisoire, le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes espérait mettre fin au jeu de patate chaude auquel se livraient jusqu’à présent les acteurs institutionnels du dossier. C’est chose faite avec la double promesse de l’État et de la Région AuRA formulée la semaine passée. D’un côté, le secrétaire d’État aux transports Jean-Baptiste Djebbari a déclaré dans le Dauphiné libéré : « si chaque partie prenante est volontaire pour aller vers un aménagement de voie, l’État prendra pleinement sa part ». De l’autre, la Région AuRA a affirmé au Collectif être prête à faire de même. Grenoble Alpes Métropole et le Département de l’Isère avaient déjà annoncé (et chiffré) leur engagement. En principe, le comité de pilotage prévu en préfecture de Gap ce jeudi 26 septembre sous l’égide du préfet de Région PACA devrait donc enfin programmer les travaux qui permettront de faire circuler non seulement les TER, mais aussi le train de nuit Paris-Briançon (quand le tronçon Valence-Gap sera fermé pour travaux pendant neuf mois en 2021).
« On trouvera une solution »
Les annonces de l’État impliquent que les travaux urgents soient réalisés dès l’année 2020. Plusieurs cheminots en charge de la maintenance de la ligne et de la programmation des travaux ont assuré au Collectif que la réalisation de ces opérations dans un tel délai étaient techniquement possibles. L’un d’eux explique : « S’ils veulent vraiment faire les travaux, on trouvera une solution. C’est sûr que d’ici 2020 on ne pourra pas lever tous les ralentissements. Mais si le train de nuit circule avec 10 ou 15 minutes de plus, ça ne devrait pas poser de problème. Il faudra sans doute refaire certaines zones les plus usées, et faire de la maintenance ponctuelle, comme changer des traverses là où c’est nécessaire. Ça permettra de tenir le temps de lancer les grosses opérations de travaux ». Les propos du secrétaire d’État, qui affirme que la somme nécessaire est « un peu plus » élevée que celle annoncée par le Collectif il y a deux semaines, confirment d’ailleurs qu’il a déjà eu des échanges avec SNCF Réseau et que les annonces faites s’appuient sur des données techniques précises.
Nous attendons la signature du chèque
Ces nouvelles donnent enfin des raisons d’espérer. Pour autant, la vigilance reste de mise. C’est pourquoi sans attendre son assemblée générale du 5 octobre prochain, le Collectif appelle au rassemblement devant la préfecture de Gap jeudi 26 septembre à 15h. Nous rappellerons sur place aux membres du comité de pilotage que nous attendons la signature d’un chèque en bonne et due forme et le démarrage effectif des travaux. Sur la forme, nous demandons à l’État de communiquer officiellement les décisions qui auront été prises dès la sortie de la réunion. L’an passé lors du dernier comité de pilotage, aucune annonce n’avait été faite. Aujourd’hui n’est plus le temps des coulisses et des tergiversations, mais celui des actes !
* 28, rue Saint-Arey