Communiqué de presse du 13 avril 2018
Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique (et des transports) sera à Grenoble demain sur le thème de la qualité de l’air. Le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes en profite pour l’inviter très sérieusement à revenir dans la région pour prendre le train de la ligne Grenoble-Gap, promise à une fermeture rapide si l’État ne s’engage pas à la financer, aux côtés de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ralentissements et fermeture à court terme
En effet, alors qu’elle figure pourtant en toutes lettres dans le Contrat de plan État-Région (CPER), cette ligne ne fait pour l’instant l’objet d’aucun engagement ni de l’État, ni de la Région. Les chiffres sont là : l’enveloppe globale actuellement réunie au niveau régional pour les lignes ferroviaires de proximité ne suffira pas. 50 millions d’euros environ sont nécessaires au maintien en vie de l’axe Grenoble-Gap et doivent être débloqués très rapidement. Et pour cause : deux nouveaux ralentissements doivent entrer en vigueur en juin prochain, rendant encore plus difficiles les conditions de circulation et les croisements. A brève échéance, la ligne risque une fermeture pure et simple. Les premiers travaux doivent donc être décidés en 2018, sous peine d’arriver trop tard.
Éviter la catastrophe
Cette infrastructure parle d’elle-même : elle est efficace en montagne l’hiver, efficace pour entrer dans les agglomérations bouchonnées et en plus elle offre le confort pour tous types de voyageurs et des panoramas magnifiques. Elle contribue à la lutte contre les particules fines. Pour qu’elle continue à le faire, il faut seulement continuer de l’entretenir. Actuellement, elle connaît une fréquentation d’un millier de voyageurs par jour, qui pourrait être multipliée si les services s’amélioraient. En revanche si les trains devaient s’arrêter, plusieurs centaines de voitures quotidiennes s’engouffreraient dans l’agglomération grenobloise emprise aux fréquentes congestions aux heures de pointe. Alors que Grenoble subit périodiquement des pics de pollution, la ligne Grenoble-Gap préfigure un avenir meilleur pour notre santé et notre mobilité. Nous invitons donc Monsieur Hulot à éviter la catastrophe avant qu’elle n’advienne.